5 juin 2015
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Une pastille verte
C’est une idée certes
Pour combattre la pollution
Respirer à pleins poumons.
La fumée des usines
Tout autant nous bassine
Il faudrait toutes les fermer
En tout cas les recycler
Et pour les transports
Routes et aéroports
Interdisons les camions
Et le vol des avions.
Une pastille verte
C’est une idée certes
Pour être toujours sympathique
Dans cette logique climatique
Empêchons donc les vaches
Il n’faut plus qu’elles lâchent
Leurs grasses flatulences
Sur notre belle France.
Gageons qu’avec ces mesures
Nous aurons un air plus pur.
La réponse à la question :
Exit la mondialisation.
Published by qohélet
22 mai 2015
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Encore une réforme
L’école est difforme
À vouloir tout changer
Ça devient hors sujet ;
Les élèves dans tout ça
Voilà le vrai débat.
Ce sont eux les lumières
Et non pas les matières
Qu’il faut mettre en valeur
Et au tableau d’honneur.
Donnez-leur du désir
L’envie et le sourire
D’aller de bon matin
Au collège machin
Pour écouter, apprendre,
Le plaisir de comprendre
Leurs profs les enseigner
En toute complicité
Sur l’amour du savoir
Et le goût des devoirs ;
Enfin de bonnes raisons
D’étudier leurs leçons.
L’école de la république
Ce n’est pas un grand cirque
Où chacun fait son show
Son plus beau numéro.
C’est une nature sacrée
Et un lieu consacré
Pour faire de nos enfants
Des êtres bien pensants.
Published by qohélet
8 mai 2015
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11:29
Ne laissons pas ces pauvres hères
Meurtris d’un monde délétère
Échouer sur nos terres
Et constater sans ne rien faire.
Ne laissons pas ces émigrés
Tous en quête de liberté
Sombrer dans leur misère
De l’exil, de la guerre.
Ne laissons pas ces réfugiés
Boat people des expatriés
Écorchés dans leur dignité
Vivre sans humanité.
Ne laissons pas l’indifférence
Prendre le pas sur l’indulgence
Occupons-nous de leur détresse
Comme un office, comme une messe.
Published by qohélet
24 avril 2015
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Plus rien n’a de sens
Devant l’évanescence
Des saveurs de l’enfance
Dans ce monde en errance.
D’un côté la souffrance
De l’autre l’indifférence
D’un côté le réel
De l’autre le virtuel.
Plus rien n’a de sens
À part l’évidence
Du temps qui passe,
Qui lasse, efface
L’empreinte du visage
Fané au fil des âges
Et le portrait du corps
Comme un coquin de sort.
Il reste bien la sève
Qui coule dans les rêves
Comme un soleil levant
Dans le sommeil couchant,
Qui réchauffe les cœurs
Des plaintes et des pleurs
Et souffle dans les esprits
Encore un peu de vie.
Il reste l’assurance
Que pour trouver du sens
Il faut s’interroger
Sans cesse se questionner
Pour découvrir un jour
Au détour de l’amour,
C’est une confidence :
La divine providence.
Published by qohélet
10 avril 2015
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Voici les huit anneaux
En bracelet de mots
Qu’il faut avoir au cœur
Pour servir le Seigneur :
Le premier est la Foi
Qui fait force de loi.
Le second la Vertu
Le contraire de tordu.
Le troisième Connaissance
Discernement d’essence.
Le quatrième Tempérance
Maître de l’abstinence.
Le cinquième Persévérance
Constante endurance.
Le sixième Piété
Respect d’la vérité.
Le septième Sagesse
Lénifiante justesse.
Et le huitième Amour
Agape pour toujours.
Published by qohélet
27 mars 2015
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Qu’ils sont loin les matins
Sans chagrin, peau de lapin
Qui chantaient dans nos têtes
Comme un chouette air de fête.
Le Capital adolescent
Était encore complaisant.
On pouvait interdire d’interdire
S’interposer aussi pour rire
Dans les esprits c’était la plage
Qui l’emportait sur les orages.
Que de fessées perdues
De coups de pied au cul
Qui ont laissé ce teenager
Devenir cet adulte winner
Objet de tous nos ennuis
Et de nos pires soucis.
Qu’ils sont loin les matins
Sans chagrin, peau de lapin
Le temps des bals de rues
Où il n’y avait pas d’exclus.
Et l’on se sentait bien
Parce qu’on était serein.
Les erreurs d’antan
Comme celles des enfants
Doivent être corrigées
Pour vivre sans regret.
Published by qohélet
13 mars 2015
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J’aime écrire, ciseler,
Des mots éclectiques
Articuler, tailler,
Les rendre esthétiques.
Des noms à composer
En lettres alphabétiques
Et qui sont habités
D’un pouvoir artistique.
Modeler, agencer,
Les associer pour voir
S’ils sont aptes à passer
L’épreuve du gueuloir.
Et puis ainsi former
Des phrases bien léchées
Élancées, balancées,
Propres à être usitées ;
Des phrases qui ont du poids,
Bien lissées, astiquées,
Ficelées par endroit
Justement peaufinées
De sentiments ténus
Heureusement parés
Bigarrés du pur jus
D’essence de vérité.
Écrire des mots en apparence
Qui n’ont pas d’importance
Des mots qui ont du sens
Qui sortent de mes sens,
De mon ventre, ma tripaille,
Mon ventricule gauche,
De toutes mes entrailles
Ma sénile bidoche.
C’est cela ma bataille
Ma façon d’apporter
Dans ce monde duraille
Une autre tonalité.
Published by qohélet
27 février 2015
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Il collectionne sans compter
Des idées parfumées
Des émotions légères
Subtiles et passagères,
L’essentiel de la chose
Le primat de la prose
Sur justement la chose
Après qu’elle soit éclose.
Des silences prégnants
Des matins de printemps
Des rêves euphorisants
Manifestes et latents,
Des paroles qui s’envolent
Des écrits qui décollent.
Des mots qui font plaisir
Et puis tous les sourires
Ceux qui lui sont donnés
En toute sincérité.
Published by qohélet
13 février 2015
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14:41
Il est agréable de se bécoter sur les bancs publics.
Il est agréable de se bécoter même si ce n’est pas sur un banc public.
Il est surtout agréable de se bécoter dans n’importe quel endroit !
Published by qohélet
30 janvier 2015
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Construisons un pays de cocagne
Un château en Espagne
Dans la verte campagne,
Un endroit où la gagne
Serait la liberté
En toute égalité
De s’envoyer en l’air
D’inventer des chimères
Des montagnes d’ailleurs
Des moments au p’tit beurre
De goût et de saveur
De l’ultime bonheur.
Construisons un grand pont de raison
Sur l’autel des nations
Forme d’arche il aurait
Comme celle de Noé
Et des gens différents
De tous les continents
Viendraient se rencontrer
Et puis se raconter ;
Promèneraient leurs chiens
Leurs biques, leurs bouquetins,
Leurs moutons à cinq pattes
À dix ou à mille pattes,
Puis le traverseraient
Pour aller du côté
Du manège enchanté
Où je les attendrai.
Published by qohélet