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14 avril 2017 5 14 /04 /avril /2017 09:34

Évangélisation

Le monde sera blanc

Et les arbres danseront

 

La place de chacun

Le matin de la vie

Si c’était pour demain

 

Célébrations

Le verbe sonne toujours

Le glas de son amour

 

Parole de Dieu

Et du nord au midi

Les oreilles résonnent

 

Fraternité

Vague à l’âme

Frisson de vérité

 

Organisation

J’aime ta chanson

Et aussi ta moisson

 

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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 09:10

Campagne délitée

Spectacle désabusé

Langage de perroquet

Verbiage disqualifié

Paroles de guingois

Nous y avons tous droit ;

Au théâtre de l’envie

Ego et tutti quanti.

Paroxysme de l’Intérêt

Dans sa grande majesté,

Coucou le revoilou

Le concept voyou

Qui fait tourner les têtes

En parfait trouble-fête,

Et pendant ce temps-là

De ces tristes ébats,

J’espère, tu espères, il/elle espère,

Nous espérons, vous espérez, ils/elles espèrent.

 

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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 09:17

PASQUIN

 

Sur ce point nous avons longuement discouru

Revenir à nos bases serait le bienvenu.

Si nous examinions de près et clairement

Le problème du travail en son état latent.

Quels en sont par exemple les effets immédiats

Pour ceux qui sans relâche avancent leur trépas

À cause des journées de labeur incessant

Que subissent ces êtres le courage aidant,

En pensant au temps de repos bien gagné

Dont ils jouissent le soir complètement vannés.

Cela n'est pas assez il leur faudrait bien plus

Afin de se détendre, ce devrait être un dû !

Et je ne parle pas de ceux qui sans le sou

Recherche du travail. Un petit malgré tout

Geste de ce côté serait pas déplacé

Je dirais même mieux, serait plus que souhaité !

 

 

JOCRISSE ( à Pasquin )

 

Ce doit être pour vous un infime oubli

Que d'omettre de dire avec un goût exquis

L'important de la chose qui devrait résulter

D'un discours qui au reste vous incite à pleurer.

L'important c'est bien simple, mais ce sont les congés.

On ne peut même avec la meilleure volonté

Oublier un instant ce peu de liberté.

Car c'est bien là pour sûr que venir vous voulez ?

Quant aux malheureux qui se trouvent au chômage

Je ne peux que leur dire gardez votre courage.

 

 

PASQUIN ( à Jocrisse )

 

Vous comprenez très vite, vous avez de l'esprit!

Et des notions très pures vous êtes aussi épris!

J'aime voir avec quelle légèreté soudaine

Vous traitez ces problèmes sans avoir de la peine.

 

 

MAYEUX ( regardant Paillasse et Pasquin )

 

( Plan d'un caméraman )

Pourquoi me faudrait-il encore vous écouter

Vos discours sont fanés et de plus désuets

De sens éthique ! comme ce serait souhaitable

Pour ma part je crois qu'il serait désirable

De s'en tenir aux faits, et non aux bruits qui courent.

Il est certain que c'est un bien joli recours

Qui vous sert aujourd'hui à préparer le peuple

Au mécontentement, ainsi qu'à une émeute.

Cela n'est pas Messieurs digne de gens honnêtes

Et de ces fanatiques vous en êtes la tête.

 

 

PAILLASSE ( à Mayeux et à Jocrisse )

 

( Plan d'un caméraman )

Ce que nous désirons vous le savez déjà.

Nous voulons le bonheur en ce monde ici-bas.

Ce n'est pas somme toute avec vos bagatelles

Que vous nous proposez à la place de celles

Que nous avons subies tout en luttant contre elles

De nombreuses années. Ah oui ! je me rappelle !

Ce n'était pas bien beau. Aujourd'hui c'est fini

Car le peuple je crois a cette fois compris

Où est son intérêt, afin que aisément

Il puisse vivre libre et sans besoin d'argent.

 

 

JOCRISSE ( à Paillasse et à Pasquin )

 

( Plan d'un caméraman )

L'argent! vous n'avez que ce mot à la bouche.

La vie est faite d'amour, enfin tout ce qui touche

La personnalité, la famille, je ne sais…

Des exemples, y en a plus que vous ne le croyez!

Et je crois fermement que de toutes ces valeurs,

Le français en a pris le parti le meilleur.

Qu'il nous donne toute confiance ! ainsi qu'à ceux

Qui travaillent sans relâche afin qu'il vive mieux

Dans un cadre nouveau qui sera sûrement

L'apogée de la France grâce à son changement.

 

 

PASQUIN ( à Jocrisse et à Mayeux )

 

( Plan d'un caméraman )

Si la société est comme en fait je le pense

Une somme d'individus ayant une conscience

Une chose l'intéresse. Une seule seulement

J'insiste sur ce point qui est assurément

La clef de toute chose ayant en soi une fin

C'est de savoir en fait quel sera son destin.

En effet, si demain elle sait qu'avec vous

L'avenir n'est pas bien assuré malgré tout,

Elle vous balayera comme un fétu de paille

Et ce sera à nous de prendre le gouvernail !

( levant les bras au ciel )

 

RIDEAU

 

 

 

 

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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 08:58

PASQUIN

 

Je ne vois pas en quoi il pourrait être faux

Car il est une preuve qui vous met à défaut.

Pourquoi dans ce cas là dans notre société

Le travailleur français se trouve être lésé ?

Comment expliquez-vous l'échauffement intense

Que nous vivons ensemble en ces années de transe ?

Où tout le monde ne cesse de remettre en question

Et ne fait que crier sa désapprobation.

( L'autre caméraman fait signe avec sa main que ce discours le barbe.)

 

 

JOCRISSE

 

C'est en réalité qu'une minorité

Qui s'amuse en vain à vouloir tout casser.

Ce ne sont que des sots, mais des sots dangereux

Qui pourraient bien un jour, si l'on se moque d'eux,

Essayer avec force de prendre le pouvoir.

 

 

PASQUIN

 

Cela se pourrait bien et ce serait la gloire

Non d'une minorité, mais de tous les Français

Qui seraient en ce jour grandement soulagés.

 

 

MAYEUX

 

Il faut prier le ciel pour que chose pareille

N'arrive pas en France car ce serait l'éveil

De l'anarchie, du vice et par extension

La porte ouverte à toutes les dépravations.

 

 

PAILLASSE ( à Mayeux )

 

Vous vous moquez Monsieur et n'avez pas le droit

De tenir des propos sur un ton si narquois.

Car s’il advient que par certains évènements

Le jour donne raison à ces fieffés truands,

J'entends par-là bien sûr le nom que vous prêtez

À ces êtres remplis de bonne volonté

Vous aurez derechef des choses à expliquer

Et à tirer au clair pour vous justifier.

 

 

JOCRISSE ( à Paillasse ironique )

 

Et pourrais-je savoir ce de quoi je devrais

Aux yeux de tous ces niais un jour me disculper ?

Il faudrait pour cela que l'on me reprochât

D'avoir manquer un jour mes devoirs à l'État.

Je me suis ce me semble toujours bien comporté !

Mais vos accusations doivent être fondées ?

 

 

PASQUIN ( tapant sur l'épaule de Jocrisse )

 

( Plan d'un caméraman )

On ne fait que citer vos imbécillités,

Mais de tous nos efforts ensemble conjugués

Pour vous faire comprendre où est votre intérêt

Vous semblez faire le sourd et rien considérer.

 

 

MAYEUX

 

Vous venez nous bercer avec des sornettes

Et pensez par-là même que l'on batte en retraite.

Mais là dessus Messieurs, il ne faut pas compter

L'enjeu en est trop grand pour qu'on puisse céder.

 

 

PAILLASSE

 

Malgré l'acharnement et l'obstination

Vous ne pourrez jamais arrêter la Nation

Dans le chemin ardu qu'elle s'est bien fixé

Pour obtenir le fruit des efforts consommés.

 

 

 


à suivre...

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 09:19

PASQUIN

 

Et votre revenu n'est dû qu'à leur ardeur

Sans eux vous n'auriez rien et ne seriez pas plus

Par eux demain peut-être vous serez un déchu.

Le peuple Monsieur a besoin qu'on le guide

Mais il n'oublie pas si de lui on est digne.

Et si vous continuez de la sorte à faire

Sur les gens pression d'un pouvoir arbitraire,

Ils ne tarderont pas à prendre des bâtons

Et vous flanquez, Messieurs, une bonne leçon.

( Pasquin regarde Jocrisse et Mayeux )

 

JOCRISSE

 

Votre imagination est vraiment débridée.

Il faut être un benêt pour suivre votre pensée.

Je ne suis pas de ceux qui se laisse berner

Par de sottes paroles ou de vilains caquets.

S'il faut considérer le travail des français

Je suis le premier à dire c'est parfait.

Il n'y a pas d'autre mot, et je le reconnais

Mais quant à leur prêter des idées déplacées…

 

 

MAYEUX ( moqueur )

 

Je crois que nos amis sont un peu excités

Et doivent être je pense un zeste fatigués.

 

 

PASQUIN

 

N'avez vous pas fini avec votre ironie !

Si vous saviez combien le peuple vous renie

Vous seriez tout tremblant devant lui à genoux

Demander votre grâce en disant : c'est pas nous !

Car vous êtes des lâches, incapables de rien

J'entends par là bien sûr un petit peu de bien.

 

 

PAILLASSE

 

Puisque vous pensez être toujours dans le vrai

Pouvez-vous m'expliquer sans toutefois tricher

Comment pouvons-nous faire d'après vous aujourd'hui

Pour vivre aisément sans avoir des ennuis ?

 

 

MAYEUX

 

Il suffit à cela de l'organisation

Pour établir ainsi avec proportion

L'égalité des sommes que l'on a à gérer

Avec de la justesse et de la probité.

 

 

PAILLASSE ( à Mayeux )

 

À vous entendre dire on croirait simplement

Que le français moyen n'a pas besoin d'argent.

Vous semblez cependant oublier un détail

Et qui me semble à moi être d'une bien grosse taille

À savoir que si vous en prenez une importante part

Il est certain que lui est loin d'avoir le quart.

( Un caméraman acquiesce d'un mouvement de tête )

 

 

MAYEUX

 

Chaque métier à ses responsabilités

Et celui que j'exerce ne peut que mériter

La paye qui m'est due. C'est je pense justice.

Et vous m'étonnez fort en y voyant du vice.

 

 

JOCRISSE ( à Paillasse )

 

Faut-il avoir Monsieur l'esprit bien descendu

Pour critiquer ainsi des choses si menues.

 

 

PAILLASSE

 

Ah ! vous trouvez que ce sont choses futiles

Dans ce cas pouvez-vous d'une manière habile

Me donner la raison du mécontentement

Que les travailleurs ont de ce gouvernement ?

 

 

JOCRISSE

 

C'est vous qui le croyez et le dites partout.

Cela n'empêche pas d'irriter mon courroux.

Car si l'on s'en réfère au peuple tout entier

Votre raisonnement se trouve falsifié.

 

 


à suivre...

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 09:18

PAILLASSE (à tous les deux )

 

Allons ! allons !

 

 

JOCRISSE ( se tournant vers Paillasse )

 

Eh bien ! je vais poursuivre

Je suis tout comme vous et j'ai l'esprit ivre

De tous ces grands problèmes qui nous touchent de près

Pour lesquels on doit avec du doigté

En expliquer l'essence avec habileté

Tout en oubliant pas la sainte probité.

Aussi pour être franc, je dirai simplement

Que l'impossible est fait pour que l'étalement

Des prix soit assuré avec commodité

Afin que cela aide tous les intéressés.

 

 

PASQUIN

 

Autrement dit les pauvres, le mot n'est pas trop fort.

 

 

JOCRISSE ( avec gestes )

 

L'essentiel c'est de voir l'incomparable effort

Fourni par tous ces hommes en vue d'égaliser

Le salaire des français dans notre société.

 

 

PASQUIN

 

Mais pensez-vous vraiment que ce peu de monnaie

Assure à ces derniers de quoi ne pas crever !

 

 

PAILLASSE

 

Le mot n'est pas trop fort et tombe avec passion

Au milieu du carcan où n'est plus la raison.

Oui Messieurs, il faut voir avec simplicité

Ce que montrent les faits. Ce n'est pas un pêché

Que de dire tout haut ce qu'on pense de vous.

 

 

MAYEUX ( énervé, avec gestes )

 

( Plan d'un caméraman )

Ah! quel ton enflammé ! mais regardez partout !

 

 

PAILLASSE ( derechef )

 

Mais c'est que plus je regarde, je vois la vie

Bien triste. Et demain elle sera bien pis.

Car défendue par vous, je ne crois guère en elle,

Ce sera la misère, la fin de la pucelle,

Symbole de la gloire et de la liberté.

La France ne sera plus qu'un vil tas de fumier.

Je ne veux pas voir ça et combattrai toujours

L'ennemi de la France et de ses mauvais jours.

 

 

MAYEUX

 

Cela est fort bien dit et je vois avec joie

Que vous êtes Monsieur patriote comme moi.

À l'inverse de vous j'ai confiance aujourd'hui

En ces hommes d'action desquels je fais partie.

 

 

PASQUIN ( à Mayeux )

 

Taisez-vous ! pensez aux choses que vous dites !

Vous venez me prêcher un pouvoir tyrannique.

Songez que j'ai souffert et que je souffre encore

De voir céans des hommes insister avec tort

Sur tout ce dont la France n'a nullement besoin

À savoir les parades ainsi que du crottin.

 

 

MAYEUX

 

Mais vous êtes bornés! Et il ne faut jamais

Être aussi véhément tant qu'on a pas goûté…

 

 

PAILLASSE ( avec mimiques )

 

( Plan d'un caméraman )

À quelques billets doux glissés par gentillesse

Pour paroles tenues ainsi que des promesses.

Cela est fort connu, vous nous apprenez rien

Mais avouez quand même que ça vous fait du bien.

 

 

MAYEUX ( haussant les épaules )

 

Je n'entends rien du tout à ce que vous prêtez

Comme étant le sujet de mon humble métier

Oui ! je défends ces hommes car ils ont du courage

Pour se battre avec force sans avoir fait naufrage.

 

 

PAILLASSE

 

Et moi je considère cela comme un outrage

Car ils jouissent fort bien de tous les avantages

Pris sur le dos de ceux qui tous les jours meurent

En suant au travail, en mettant tout leur cœur

Croyant ainsi gagner un salaire meilleur.

 

 

 

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30 janvier 2017 1 30 /01 /janvier /2017 09:40

 

PASQUIN ( à Paillasse )

 

Ah ! que je suis content ! . Enfin un homme sensé

Paillasse ! approchez-vous! Topez là s'il vous plait!

Votre question est juste et bien d'actualité

Et devrait à coup sûr fort les embarrasser.

( Plan d'un caméraman)

 

 

JOCRISSE ( à Paillasse )

 

Vous déraisonnez! Enfin, rendez-vous compte,

Et de parler ainsi n'avez-vous point de honte !

Le problème des prix est de quelque intérêt

Intérêt de l'État, on ne le peut nier.

 

 

PAILLASE ( à Jocrisse )

 

Mais l'État je vous prie, qu'est-ce donc d'après vous ?

 

 

JOCRISSE

 

L'État, Monsieur Paillasse cela forme un tout.

 

 

PAILLASSE

 

Mais encore…

 

 

JOCRISSE (réfléchissant )

 

( Plan d'un caméraman)

Eh bien, euh…c'est ce qui constitue

Dans un pays qui est toutefois reconnu

Un ensemble d'hommes qui sont majoritaires

Et qui votent des lois en assemblée plénière.

 

 

PAILLASSE

 

Ah! vous l'avez bien dit. Cela me fait plaisir

Votre définition me sied à ravir.

Vous accusez Monsieur avec juste raison

Tout ce troupeau indigne de porter ce nom

Cher à toutes les bouches des parfaits citoyens.

J'entends par-là Monsieur, mais vous le savez bien

Représentants des lois et des républicains.

 

 

 

PASQUIN ( à Paillasse )

 

Il faudrait ajouter que tout ce bas crottin

Ne songe qu'à léser un peuple sans défense

Et servir à loisir des gibets de potence.

 

 

 

MAYEUX

 

Vraiment je suis Messieurs encore tout essoufflé

Et je ne puis avec la meilleure volonté

Admettre un point de vue aussi peu partagé

Par des gens cultivés ainsi que vénérés.

Et je m'étonne fort que vous tinssiez ainsi

De tels propos haineux, fût-ce à vos ennemis.

 

 

PASQUIN

 

Ce n'est pas de la haine que de constater

Avec justesse un fait qui n'est pas justifié.

 

 

PAILLASSE

 

Aussi de nous porter de mauvais sentiments,

Alors que vos amis sont de vils malfaisants.

C'est ainsi que parfois on interprète mal

Des propos qui relatent un bien grand idéal.

Est-ce un crime de porter au plus au point l'amour,

L'amour de la patrie que l'on prône toujours !

Afin que nos enfants soient fiers de ceux qui

Ont travaillé dur pour fructifier la vie.

( Plan d'un caméraman)

 

 

PASQUIN

 

Ce que Paillasse dit , il faut le retenir

Mais sur les prix je crois, nous devons revenir.

Vous n'avez sur ce point nullement répondu.

 

 

JOCRISSE

Il est vrai. Il est vrai. Mais je n'ai entendu

Que de vaines paroles sur des sujets frivoles.

 

 

PASQUIN ( prenant Jocrisse par le collet)

 

( Plan d'un caméraman)

Arrêtez! Jocrisse vos sottes fariboles!

 

 

JOCRISSE ( lui repoussant la main )

 

J'ai même pas commencé ! Ah ! vous m'exaspérez !

On ne peut plus parler ! Ah ! quelle iniquité !

 

 

                                                à suivre....

 

 

 

 

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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 09:04

MAYEUX

 

Eh bien ! Messieurs, eh bien ! Dites-moi, quel tintouin !

Si vous continuez, vous en viendrez aux mains.

Or l'affaire a besoin pour la mener à bien,

Que nous l'examinions de près et avec soin.

Toutefois, je voudrais avant de commencer

Formuler un vœu simple et sans arrière pensée.

Vous savez ! Mais je sais que vous me connaissez.

( Plan d'un caméraman.)

(Mayeux pose prétentieusement )

Je suis un homme simple, n'aimant pas regimber.

Et sur toutes les choses, j'ai toujours essayé

D'en arranger les fins. Aussi de démêler

Les subtils contours que quelques fins limiers

S'amusent par amour à bien imaginer.

Pour ma part je suis sûr et je m'en félicite

Qu'avec l'esprit clair on peut voir la suite

Et distinguer ainsi avec juste raison

La flamme qui anime toutes les passions.

C'est pour cela Messieurs que je ne voudrais pas

Par de sottes paroles achever le débat.

Au contraire, je vais en deux mots expliquer

De ce que j'ai perçu, l'important à tirer.

Eh bien Monsieur Pasquin, je ne suis pas content.

Un autre à ma place en dirait tout autant.

Je ne prends point parti, mais enfin pensez-vous

Le zeste d'un instant aux effets si l'on vous

Étalait le fruit vert non sans ménagement

Au goût comme le fiel, autrement dit piquant.

Eh oui Monsieur Pasquin, cela n'est pas joli

D'affirmer une chose avec tant d'appétit !

Il arrive que parfois sans même le vouloir

On prête des propos bien souvent dérisoires.

Mais voyez-vous il est une vérité sûre

À laquelle j'attache une pensée pure,

C'est de ne rien contrer, jamais qui ne soit vrai.

Cela est difficile, j'avoue en vérité.

Car du vrai et du faux bien malin qui saura

Démêler le bon fil. Le problème il est là.

 

 

PASQUIN ( à Mayeux )

 

Je sais…à démêler il faut assurément

Tenir la bobine avec art, et pourtant

Je crois qu'à ce jeu là vous êtes bien un sot,

Et êtes fort habile à vous mêler les mots.

Ah ! il est aisé de critiquer les autres

Alors que vous êtes un des fervents apôtres

Du pouvoir et de ceux qui mènent la barre

De ce puissant fléau. Devant les yeux hagards

De milliers ! Que dis-je de millions de français !

Qui cherchent vous le savez la simple vérité !

(Pasquin remontre le public tout en regardant le caméraman.)

 

 

MAYEUX (choqué, s'adressant à Jocrisse)

 

Que de haine vraiment pour de honnêtes gens !

Dont l'unique souci est d'être accommodants.

 

 

JOCRISSE ( à Mayeux )

 

Aussi de travailler avec acharnement

Sans avoir pour autant des moments distrayants

À la véritable et unique des causes

Qui n'est pas, je vous dis, prête à être close.

 

 

MAYEUX ( à Jocrisse )

 

Ambassadeurs de Dieu dans notre société,

Ils savent avec aisance tirer les vers du nez

Des faux témoins qui veulent avec véracité

Prouver à leur façon l'unique vérité.

 

 

JOCRISSE ( à Mayeux )

 

Ainsi que de leur force ils usent à mourir,

Afin que de leur vie ils plaisent à servir !

 

 

PAILLASSE ( posant son stylo)

 

Ne pouvez-vous parler un langage plus net !

Ou alors c'est moi avec ma pauvre tête

Qui n'entends rien du tout ! Ceci me direz-vous

Et digne de quelqu'un à l'esprit un peu fou.

Mais je ne suis pas démagogue comme vous

Et d'une chose claire j'aimerais malgré tout

Que l'on fît moins de bruit autour d'un tel sujet !

Sans toutefois nier le plus grand intérêt

Que l'on doit porter à cette noble cause,

Celle dont tous ces gens comme vous dites disposent

Fort mal en vérité. Car en fait dites-moi

Sur les prix par exemple que l'on montre du doigt,

Ne les trouvez-vous pas un peu trop élevés

En proportion du pouvoir d'achat des français ?

( Plan d'un caméraman)

 

  à suivre...

 

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9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 09:51

En cette période de liesse électorale, le PSITTACISME ou langage de perroquet est une pièce en 1 acte où évoluent quatre personnages politiques dont les attitudes et les prises de position seront celles que voudra bien donner le lecteur au fil des vers.

Pendant ces quelques semaines de campagne présidentielle je vous adresserai au gré des circonstances les

élucubrations de ces joyeux histrions.

J’espère que vous apprécierez cette parodie politique tout autant que j’ai eu du plaisir à l’écrire.

 

Bonne année 2017 et bonne lecture !

 

 

 

JOCRISSE :  Personnage de nos anciennes farces de tréteaux qu'on retrouve encore dans les parades de

saltimbanques.

Jocrisse est le niais par excellence, crédule et naïf à l'excès, le jouet de ses compagnons.

 

 

MAYEUX  : Type créé après la révolution de 1830. Mayeux, garde national, est la personnification en caricature de la bourgeoisie de cette époque.

 

 

PAILLASSE : Farceur de l'ancien théâtre napolitain. Il amuse la foule par ses tours et ses grimaces et l'engage

à entrer au spectacle.

 

 

PASQUIN :  Nom d'un savetier de Rome connu pour les brocards qu'il lançait à tout propos. Ce nom fut

donné par extension par le peuple de Rome à une statue antique sur le piédestal de laquelle on

a longtemps placardé des épigrammes manuscrites.

 

 

 

La pièce se déroule sur un plateau d'une chaîne de télévision aux murs recouverts d'une tapisserie bleu pâle reposante pour les yeux.

Au milieu du plateau, une table moderne en forme de demi-lune autour de laquelle les personnages sont assis

face au public sur des chaises design.

Deux caméramans balayent constamment le plateau n'hésitant pas à faire des gros plans sur les personnages.

 

Le rideau se lève sur une conversation enflammée entre Pasquin et Jocrisse assis côte à côte.

Paillasse assis à gauche de la table, stylo à la main, prend des notes sur une feuille de papier.

Mayeux, assis à la gauche de Pasquin, s'occupe de manière narcissique à vérifier sa tenue vestimentaire en

gobant les mouches.

 

 

 

JOCRISSE ( criant )

 

                Ah ! Vous voilà Monsieur. Je m'en vais de ce pas

                             Vous dire ma pensée, tout net, sans charabia.

                             Comment avez-vous dit ? ai-je bien entendu ?

                             Vous voulez me parler d'un sujet débattu ?

 

 

PASQUIN ( calme )

 

                            Vous l'avez dit. J'ajouterai sans confusion

                           Que je n'embrasse point une telle opinion !

                            Et qu'il faut, je crois, être assez malhonnête,

                            Pour dire des choses qui n'ont ni queue, ni tête.

 

 

JOCRISSE

 

                             Mais enfin qu'avez-vous ? Mais pourquoi criez-vous ?

                             Et j'avoue qu'à cela je n'entends rien du tout.

                             Vous arrivez furieux, mais enfin dites-moi

                             Quel est donc le sujet de ce soudain émoi ?

 

 

                                                    PASQUIN (outré )

 

                            Vous osez Monsieur ! Mais quel homme êtes-vous donc !

                            N'avez-vous pas fini vos élucubrations !

                            Ne vous défendez pas. Vous n'avez aucun droit

                            Et je prends à témoin le peuple qui est roi.

                                   ( Pasquin montre le public )

                                    ( Plan d'un caméraman)

                            Mais comment faites-vous ? Où est votre pudeur ?

                            Pour affirmer ainsi être un esprit changeur !

                            Car enfin je le dis avec force raison

                            La France et ses enfants ont soif d'hommes d'action

 

 

 

                                                   JOCRISSE

 

                                Permettez un instant que je parle aussi

                               Un fervent défenseur tout comme vous, je suis.

                               Défenseur des français et de leurs intérêts.

                               Voilà le premier point que l'on ne peut nier.

 

 

                                                   PASQUIN

 

                                Arrêtez je vous prie ce subtil détour

   Qui vous a bien servi en de lâches recours !

   Sur quelques évènements ô combien majeurs

                               Qui pouvaient il est vrai servir les travailleurs !

 

                                                 JOCRISSE

 

                                 L'embêtant, c'est qu'il est avec vous difficile

                                 De pouvoir discuter, tant tout vous est facile.

                                 Néanmoins je dirai par quelles vérités

                                 Affirmez-vous un fait qui n'est pas vérifié ?

                                 J'ajouterai aussi, si vous le permettez

                                 De quelle autorité me pouvez-vous juger ?

 

 

                                                  PASQUIN

 

                                   À vraiment quel niveau ! Je ne le croyais pas.

                                  Vous détournez toujours la bête aux abois.

                                  Seulement aujourd'hui le juge n'est pas moi,

                                  Et c'est le peuple seul qui fait force de loi.

                                           ( Pasquin remontre le public)

                                                   ( Plan d'un caméraman)

(                               Pasquin fait signe de la main au caméraman de se retirer)

 

 

 

                                                   JOCRISSE

 

                                  Le croyez-vous vraiment ? je ne sais si je dois

                                  En langage clair dire que la mauvaise foi

                                  Est un puissant atout dont vous usez souvent.

 

 

                                                   PASQUIN

 

                                  On le serait à moins quant à vous imitant.

                                  Et si vous crûtes ainsi au monde dérober,

                                  Songez bien qu'ici, encore vous vous bernez.

                                  De celui qui est dupe, vous criez infamie,

                                  Pendant que par derrière vous avez des amis

                                  En les personnes mêmes de ceux que vous citez

                                  Comme étant les fléaux de notre société !

 

 

                                                   JOCRISSE

 

                                 On ne peut pas nier vos belles qualités,

                                 Entre autre de mentir, ainsi qu'exagérer.

                                 Je ne me souviens pas, je le dis sans détour

                                 D'avoir ainsi parlé, ne serait-ce qu'un jour.

                                 S'il advient que parfois pour cause de querelle

                                 Je me laisse emporter par trop excès de zèle,

                                 Et que pour tout l'amour que j'ai pour mon métier

                                 Je me dois ce me semble être un justicier ;

                                 En aucun cas je suis comme vous le dites

                                 Un esprit déloyal et j'ai bien du mérite…

 

 

                                                   PASQUIN

 

                                  Si vous n'admettez pas ce que je vais vous dire,

                                  C'est qu'il faut que vraiment je réapprenne à lire.

                                  Considérez, Monsieur, ces quelques lignes-ci

                                  Et qui sont à vrai dire ce que vous avez dit :

                         (Pasquin sort une feuille de papier de sa poche de veste et lit)

                                 " Je n'ai en aucun cas envie de me dédire.

                                  Ce que j'ai dit est clair et je dois le tenir.

                                  Néanmoins, si l'on veut que je vienne au secours,

                                  Je serais bien tenté…"

 

 

                                                   JOCRISSE

 

                                  N'ai- je pas ajouté ?

                                  Mais sur ce point encore vous me contredirez.

                                  Que nous ne voulons pas échanger les idées.

 

                                                                              à suivre...

 

 

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 09:15

Il connaît la flaveur

La nature des couleurs.

 

Les couleurs du bonheur

Les couleurs du malheur

Elles ont toutes leur fraîcheur.

Le ton miel du rieur

Le goût âcre des pleurs

Un mélange de gageures.

 

Il connaît la saveur

La nature des couleurs.

 

Quand le temps se désheure

Comme un bonbon au beurre

Couleur soleil chaleur

Couleur noirceur aigreur

Moirures en plan majeur

Bigarrures d’ailleurs.

 

Il connaît la valeur

La nature des couleurs.

 

Elles déclinent l’ampleur

Au gré de leurs humeurs

Chamarrées de candeur

Panachées de douleur

La vibrante ferveur

Des gammes du créateur.

 

Car il connaît par cœur

La nature des couleurs.

 

 

 

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