28 septembre 2012
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De bouche à oreille,
Les gens mentent comme ils respirent,
Ou ils mentent parce qu’ils respirent.
Car pour vivre ils respirent.
Aussi, pour filtrer les saletés
On devrait payer pour respirer.
Car les gens aiment bien payer
Pour ce qui est bon.
Encore faut-il savoir ce qui est bon.
Pour les uns
C’est ce que les autres n’aiment pas.
Pour les autres
C’est ce qui n’est pas bon pour les uns.
Et puis il y a ceux qui trouveront trop cher
Et puis il y a ceux qui ne voudront pas payer
Et puis il y a ceux qui ne trouveront pas assez cher
Et puis il ne restera plus que les saletés.
Published by qohélet
14 septembre 2012
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J’aimerais enseigner
Transmettre, communiquer,
Instruire comme un artiste
Et découvrir des pistes
Indiquer le chemin
Avec ou sans latin
Laisser trotter l'enfant
Fonder son jugement
Son sens de l’écoute
Et puis celui du doute
Lui faire discerner
En cent difficultés
La justesse de la chose
Le pétale de la rose
Qui sent bon l’étamine
La semence divine
De toute didascalie
En bonne pédagogie.
J’aimerais ajuster
Favoriser, aider,
L’épanouissement
De tout entendement
Libérer la pensée
De tous ses préjugés
L’apprendre à se former
Sur l’équanimité
Afin de développer
La personnalité.
J’aimerais révéler
Signifier, inculquer,
Le bien dire et le faire
Et bien d’autres manières
De respecter autrui
Sans fausse démagogie.
Pas de langue de bois
Ni sophismes à la noix.
Inventer des pratiques
De genre cathartique
Vocation heuristique
Épistémologique.
Mettre aussi sous les spots
L’esprit sain d’Aristote
Être un nouveau mentor
Réveiller l’eau qui dort.
Published by qohélet
31 août 2012
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Quand la mer se retirera
Et que le sable restera
Nous pourrons faire des châteaux
Avec de l’encre de chine, c’est beau.
Quand la terre s’ouvrira
Et que la mer submergera
Tous les châteaux de sable
Il n’y aura plus de fables.
Quand le subtil s’épanouira
Sauter dessus il faudra
Pour ne pas que ça se referme
C’est tellement fin un germe.
Quand l’ouverture sera comprise
Et qu’on aura tous des cerises
Accrochées aux lobes des oreilles
On pourra manger de l’oseille.
Published by qohélet
17 août 2012
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Le jour où je verrai
Des images sans haine,
Le jour où j’entendrai
Que des paroles saines,
Je n’serai plus muet
J’aurai des choses à dire
Sur le monde du passé
Sur le monde à venir.
On est loin de tout ça :
Mes oreilles se bouchent
Mes yeux ne suivent pas
Cette ineffable couche
Aux couleurs mordorées
Qui sent la naphtaline
La société rongée
Bourrée d’amphétamines.
Dire que l’on doit se taire
Sans en penser pas moins
C’est une façon de faire
D’être aussi un témoin.
Ou alors juste un peu
Juste ce qu’il faut
Une mesure d’aveu
Sur tous ces tristes maux.
Car il ne faut pas jeter
Les perles aux pourceaux
Tant qu’ils sont occupés
À se voir trop beaux.
Published by qohélet
3 août 2012
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Donner
Ce n’est pas seulement apporter à autrui
Ce que l’on voudrait pour lui.
C’est aussi et surtout
Accepter sa volonté
Comme le don du recevoir.
Published by qohélet
20 juillet 2012
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Il existe le chemin
Comme l’aube du matin
Première lueur du jour
Éros pour toujours.
Il est là devant soi
Et c’est l’unique voie
Qu’il nous faut emprunter
Pour être dans le vrai
Chemin de dignité
Partage et équité.
Beaucoup passent à côté
Par trop de vanité
Comme toutes les facondes
Et annonces sur les ondes
Qui ne sont que du vent
À l’épreuve du temps.
Cela ne suffit pas
Pour faire une b.a.
Il faut aller vers l’autre
Symbole de l’apôtre
De la main qui se tend
L’espace d’un instant
Et chercher avec lui
Le chemin de la vie
Au risque de se noyer
Dans l’puits de vérité.
Published by qohélet
6 juillet 2012
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Pendant que les vingt jactent
Qu’ils fomentent un pacte
Pour gérer les nations
Et puis placer des pions
Sur l’échiquier du monde
De la finance immonde
Des millions d’innocents
Sur tous les continents
Attendent toujours en vain
De manger du bon pain
Et de boire du vin
Comme le font les vingt.
En désespoir de cause
La vindicte repose
Sur l’refus des nantis
À donner aux petits.
Or dans quelques années
Quand la terre éprouvée
Aura tout balayé,
Sur l’autel des damnés
On lira l’épitaphe :
Ci-gît le G des gaffes
Qui n’a pas secouru
Le peuple des élus.
Published by qohélet
22 juin 2012
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Dans la demeure du Père
Dans l’éternelle sphère
Nous sommes tous invités
À recevoir les clés
De son espace temps
Même toi le tyran
Surtout toi l’opprimé
Et puis toi l’offensé
Même toi l’égoïste
Surtout toi l’altruiste
Et puis toi le cœur pur
Même toi le parjure
Surtout toi le fidèle
Et puis toi le modèle
De la parole donnée
En toute sincérité.
Dans la demeure du Père
Dans l’éternelle sphère
Nous sommes tous invités
À prendre un ticket
Couleur de son labeur
Même toi le voleur
Surtout toi l’exploité
Et puis toi le spolié
Même toi l’arriviste
Surtout toi le lampiste
Et puis toi le gentil
Même toi l’enfant vil
Surtout toi le respectueux
Et puis toi le vertueux.
Dans la demeure du Père
Dans l’éternelle sphère
Même toi le mécréant
Surtout toi le croyant
Et puis toi le manant
Nous sommes tous importants.
Nous avons donc le choix
D’y entrer avec joie
En toute sérénité
Ou sur la pointe des pieds.
Published by qohélet
8 juin 2012
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Je voudrais raconter
Les mémoires d’un idiot
Dans un canard taré
Et qui ne prend pas l’eau.
Le roman d’un laïc
À défaut d’un curé
Sans être prosaïque
C’ n’est pas sans intérêt.
Faire des enchaînements
Bien présenter la chose
Avec discernement
Avec la juste dose.
Je voudrais raconter
Rien que pour le plaisir
Des histoires chtarbées
Des histoires à dormir
Dans un train de banlieue
Debout sur la banquette
Et sans fermer les yeux
Mais avec une nuisette
Orange, orangeade
Un soir de pleine lune
Quand le loup se balade
Sur les quais de Béthune.
Je voudrais raconter
Des contes, des comptines
Exposer, relater
Des fables d’églantine
Des nouvelles anciennes
Traditions familiales
Des chroniques à la tienne
Anecdotes joviales
Lors d’un événement
Du genre amusement
Ou bien tout simplement
À mes petits enfants.
Published by qohélet
25 mai 2012
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Il faudrait nationaliser le cœur
Puisqu’il est à gauche
Comme cela le cœur aurait une bonne raison
Que la raison connaîtrait.
Published by qohélet
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